Tu m’as fait don de la vie, de ton temps et ton amour. À tes yeux toujours "petit", dans tes bras qui trop m’entourent. Ce jour, de toi détaché, et encor dans mes pensées, pour toujours tu vis ma mère.

Nous avons grandi ensemble, côte à côte trop souvent. Le jeu nous mettait à l’amble, le reste du temps absent. Ma Grande s’est envolée, Cadette s’est rapprochée, parole ouverte à mes sœurs.

Tes yeux bleu tendre sourient, plus de fièvre, c’est la fête. Complicité du jeudi, on déjeune en tête à tête. Tu m’offres un voyage en contes où la vie se vit sans honte sous ton chignon gris d’aïeule.

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Quelques pièces d’origine, imposantes et terrifiantes, de quoi muter misogyne, des rapportées transparentes, ou le contraire affronter. Toutes des Jeanne n’étaient dans la compagnie des tantes.

J’échangeai une cellule et un grand élan d’amour contre toi, libéréellule, qui tant en donnes à ton tour. Quel lien fort et mystérieux nous tient les yeux dans les yeux, si proche et si loin, ma fille.

Croisées en chemin de vie, vous avez ouvert la voix et la soif inassouvie de partager tant de soi, ne laissant rien à moitié sans temps compter. D’amitié, j’avoue, je vous aime amies.
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Chaque jour, de jour en jour, partageons l’envie de vie, parons-la d’exquis atours, de légèreté obvie. À nous deux illuminons ce chemin des lumignons de notre amour, ma compagne.
du 8 au 14 mars 2008

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