Ma semaine des femmes

Femme et compagnie

Tu m’as fait don de la vie,
de ton temps et ton amour.
À tes yeux toujours "petit",
dans tes bras qui trop m’entourent.
Ce jour, de toi détaché,
et encor dans mes pensées,
pour toujours tu vis ma mère.

Nous avons grandi ensemble,
côte à côte trop souvent.
Le jeu nous mettait à l’amble,
le reste du temps absent.
Ma Grande s’est envolée,
Cadette s’est rapprochée,
parole ouverte à mes sœurs.

Tes yeux bleu tendre sourient,
plus de fièvre, c’est la fête.
Complicité du jeudi,
on déjeune en tête à tête.
Tu m’offres un voyage en contes
où la vie se vit sans honte
sous ton chignon gris d’aïeule.

Quelques pièces d’origine,
imposantes et terrifiantes,
de quoi muter misogyne,
des rapportées transparentes,
ou le contraire affronter.
Toutes des Jeanne n’étaient
dans la compagnie des tantes.

J’échangeai une cellule
et un grand élan d’amour
contre toi, libéréellule,
qui tant en donnes à ton tour.
Quel lien fort et mystérieux
nous tient les yeux dans les yeux,
si proche et si loin, ma fille.

Croisées en chemin de vie,
vous avez ouvert la voix
et la soif inassouvie
de partager tant de soi,
ne laissant rien à moitié
sans temps compter. D’amitié,
j’avoue, je vous aime amies.

Chaque jour, de jour en jour,
partageons l’envie de vie,
parons-la d’exquis atours,
de légèreté obvie.
À nous deux illuminons
ce chemin des lumignons
de notre amour, ma compagne.

du 8 au 14 mars 2008

N.D.L.E. : lire de haut en bas et de gauche à droite, dans l’ordre mère, sœurs, aïeule, tantes, fille, amies et compagne.