Selon moi, la danse est une œuvre instantanée, éphémère et esthétique née d’un mouvement collectif.

Mon approche de la danse est donc collective et esthétique dans un esprit de partage, d’échange et de recherche du beau dans la présence à l’autre, aux autres et à soi.

Cette collectivité comprend l’ensemble des danseuses et des danseurs ainsi que les musiciens puisqu’en bal “trad” (de danses traditionnelles), nous avons la chance de toujours danser accompagnés de musiques vivantes. J’y inclus les organisateurs et les techniciens du bal qui travaillent aussi pour permettre cette rencontre.

L’accès à la danse passe par l’acquisition des éléments qui font que je ne danse pas comme je marche. Le corps tout entier exprime un élan à travers la dynamique qui l’anime. Je danse un peu, très peu, pas du tout avec... ma tête, un peu avec mes pieds mais aussi et surtout avec mon visage, mes yeux et tout mon corps. Je danse en conscience que je danse ici et maintenant.

Comme la musique qui la soutient, la danse accueille l’improvisation et la fantaisie. Elle devient alors un lieu de jeux dont celui de la séduction et surtout de l’improvisation. Tout en respectant le style de la danse dans laquelle ils se glissent, ces jeux l’enrichissent sans en appauvrir le caractère.

En tant que création temporelle, chaque danse est une histoire, un bout de vie avec un début et une fin qui s’intègrent à l’ensemble du bal pour en faire un tout cohérent. Sachons donc commencer et finir une danse !

Le comportement durant le bal est un aspect important de l’esprit que je souhaite transmettre. Le rapport à l’autre, l’invitation, l’écoute de la musique, le partage et la transmission de la connaissance sont abordés dans ce stage avec pour conséquence la constitution non écrite d’une éthique de la danse.

Dans la présence et la conscience tournées vers soi et vers le groupe, la danse prend du sens et devient cette création collective, esthétique et instantanée.

Voici l’idée directrice qui inspire ce stage : comme la musique qui la suscite et lui donne vie, la danse célèbre le partage, l’harmonie et la dynamique. Aussi, mon objectif est-il de transmettre aux stagiaires un certain esprit de la danse et de donner envie d’élargir son répertoire de danses et de l’appro­fondir : essayer d’approcher le style de celles et ceux qui sont “nés dedans” (qui ont appris à danser par “imprégnation” comme on apprend à marcher*), ce qui n’est pas le cas le plus répandu aujourd’hui, autrement dit danser comme si on avait fait ça depuis tout petit, c’est-à-dire en débranchant totalement l’intellect, s’abandonner à la musique, se laisser porter par elle, accorder toute son attention à l’autre, aux autres et à soi, rechercher l’harmonie et l’esthétique.
* Je demande aux débutants et à toutes et tous de ne regarder ni ses pieds ni ceux des autres. Comme un enfant qui commence à marcher et qui regarde où il va, “la ligne bleue des Vosges” ! On dit “qu’il se lâche”, alors lâchons-nous, lâchons la tête et faisons confiance à notre corps.

Le stage s’adresse à des adultes pratiquant d’autres danses, des novices en danses “trad” ou de purs débutants qui tous aimeraient entrer dans la danse et y trouver matière à se faire plaisir et donner du plaisir.

Il fonctionne avec des participants où la parité entre danseuses et danseurs serait respectée si possible. Le nombre optimal serait de 24 participants, le maximum de 32 et le minimum de 12.

Il convient de disposer d’une salle de 72m² environ si possible avec vestiaire attenant. Un parquet de bois serait l’idéal, un sol lisse en tout cas. Une table et des chaises pour les pauses.

Selon le lieu et la disponibilité, un ou plusieurs groupes de musiciens jouent les musiques à danser, sinon le répertoire sera choisi parmi les enregistrements d’ensembles de qualité stockés dans ma boîte à musique. Une sonorisation de 2 fois 75W peut être fournie.
Pour une plus grande salle, prévoir la sonorisation adéquate.

Le stage s’appuie pour les fondements sur les danses de la Renaissance puis aborde le répertoire traditionnel. Chaque danse est choisie pour son apport dans les bases du geste, du style et du comportement par rapport à la précédente pratiquée. Progressif en difficulté et complexité, le programme évolue des danses collectives à celles de couple en passant par celles à 4, 3... tout en conservant l’idée de collectivité.

À chaque danse nous associons fioritures, ornementations et figures spécifiques, ouvertures à la fantaisie et l’improvisation personnelles.
 

Pour des danseurs ayant déjà pratiqué, le stage occupe 11 heures réparties sur 2 jours consécutifs, un après-midi suivi d’une journée complète. Un dîner partagé et un bal clôturant la 1^ère journée apportent convivialité et pratique réelle.

Une 2^ème session de même durée peut être proposée au même groupe pour approfondir les notions de style et de dynamique particulières à chaque danse et élargir le répertoire de danses.

Pour un groupe comportant des débutants, le stage s’étale sur 6 jours avec 30 heures d’ateliers effectifs auxquels les soirées apportent le complément de pratique en bal réel. Ceci est mon fonctionnement préféré.

Autre possibilité équivalente incluant des débutants, le séquencement est réparti sur 3 stages de 2 jours consécutifs (samedi et dimanche) permettant 33 heures de travail.

Dans tous les cas, les stagiaires restent les mêmes du début à la fin du stage ou de l’ensemble des stages.
Dans tous les modes, le fonctionnement du stage conserve une souplesse qui lui permet de s’adapter au niveau des stagiaires.
Il est également possible d’étudier un autre déroulement adapté aux possibilités et besoins.