Le premier mai deux mille vingt et un,
première fête du... télé-travail !
Des défilés en télé-conférence
et des slogans revus à la télé.
Des manifestants télé-matraqués,
déjà matraqués de pubs à la télé.
Télé-travaille et prends de la distance,
la sérénité l’est pas programmée.

Télé, télé, télé,
telle est, telle est, telle est la vie !
Vie de rien, vide tout,
mal à, mal à, mal à la vie !

Télé-ciné dedans ton canapé
sous le sapin d’étoiles constellé !
Télé sept jours dure bien la semaine.
Télé-achat, chaqu’ jour vendredi noir !
Et bla bla bla, l’oreille au téléphone,
ta vie vue du gros bout... du télescope.
Tout là-haut qui qu’a la télécommande ?
De ce bazar qui qu’est le télé-maître ?

Télé, télé, télé,
garde bien tes distances dans ta vie !
Vis de rien, vis de tout,
mal à, mal à, mal à la vie !

Télégénix, à bas le télé-sexe !
Laisse le bon temps rouler la télé.
Plus de téléski, de téléféérique,
la neige à la télé, v’là tout c’qui reste !
La télépathie, ça c’est sympathique
mais la télesthésie c’est encor mieux.
Anesthélésiés plus ou moins nous le sommes.
Réveillez-vous, v’là le réveillons-nous !

Télé, télé, télé,
jetez-les tous par les fenêtres !
Vie de bien, vie de bon,
Remplis ta vie de tout c’qu’est bon !
Remplis-toi de tout c’qui fait du bien !