Voyons ce qu’en dit monsieur Robert... simple (latin, simplex) “De quelqu’un qui agit selon ses sentiments, avec honnêteté tout naturellement et droiture tout aussi spontanée.”
Le simple n’est simplet qui s’exprime aisément d’une langue accessible, intelligible et claire. Sa vie s’émaille de plaisirs d’autant plus délicats que simples.
Il aime à goûter un tout nouveau mets en l’accommodant du minimum d’ingrédients pour ensuite essayer très progressivement d’autres cuissons et assaisonnements.
Frugal dans ses besoins, l’inutile connaît pas, ni pas plus le superflu. Esthétiquement, le sobre l’émeut bien plus que le tarabiscoté. Avez-vous écouté le Duke ou le Count toucher leurs pianos ?
Et la Terre ? Ne serait-elle pas en bien meilleur état si les simples tenaient la Maison ? Qu’en pense-t-elle ?
À l’opposé, le tenant de la pensée complexe se complaît dans un discours obscur voire abscons. Lui-même y comprend-il la profonde teneur ? Le doute est permis tant l’action qui suit le verbe lui semble distante. Aurait-il perdu en route le sens de sa parole ?
Certains se targueront d’intelligence supérieure. Consultons encore monsieur Robert sur ce terme banal (du latin intelligere, comprendre) : “Faculté de connaître et de comprendre.”
Sauf que ces personnes ne cessent de prouver leur méconnaissance de l’humain sujet de leur “traitement”.
A-t-on jamais entendu le sage prononcer sentence incompréhensible ? Quelques unes vous sont servies ci-dessous, au naturel évidemment. Et en étrennes impérissables, une musique céleste !
Alors, s’il vous plaît, revenons à l’essentiel, au fondamental, à l’intime, et sans mentir puisque c’est trop complexe, restons dans le...
... simple sans complexe.
« L’élégance simple nous charme. » (Ovide)
« Le langage de la vérité est simple. » (Sénèque)
« Ce n’est pas si simple que ça, d’être simple. » (Pierre Reverdy)
« Le point de vue le plus simple est toujours le meilleur. » (Charlie Chaplin)
« Avec le regard simple, revient la force pure. » (Christian Bobin)
Alessandro Scarlatti Cantate “O di Betlemme altera”
Ci-dessus, écoute de l’extrait en réduction du numéro 7, exemple de simplicité pour 1 min 30 s de pure émotion !
Ma version préférée par la soprano Deborah York, The King’s consort, direction Robert King,
peut être entendue chez Spotify ou YouTube