30/04/2006
qui se tangentent
un instant d’éternité,
qui prennent la tangente
pour un restant d’éternité.
01/05/2006
Par exemple, le jour où La Poste supprimera les emplois de facteur en mettant le courrier à disposition des usagers dans des boîtes postales. Ce jour-là, relayant syndicats, opposition et opinion publique, tous les journaux réagiront vivement à la disparition de ce beau métier et à l’obligation de se déplacer pour récupérer son courrier.
Personne ne relèvera que les facteurs abandonnant leur bicyclettes se recycleront dans les beaux métiers de la Banque Postale où dans de magnifiques bureaux éclairés au néon, ils passeront enfin l’hiver au chaud et l’été au frais. Au lieu de distribuer des enveloppes, ils nous en enverront.
Par ailleurs, la récupération de notre courrier dans les boîtes postales créera de longues files d’attente dans lesquelles les gens auront tout le temps de faire connaissance, d’échanger des nouvelles, de se lier, de s’écrire des courriers et qui sait de convoler et donc d’envoyer des faire-part.
Ainsi chaque jour, plutôt qu’une seule personne, le facteur, croise chaque Français un à un, chaque Français en rencontrera plusieurs autres.
L’entraide se développera de la part de ceux qui iront prendre le courrier des personnes en difficulté passagère ou permanente. Enfin une réelle et concrète mesure de cohésion sociale !
02/05/2006
Fêter le travail sans travailler
ça s’rait-y pas un peu
comme fêter l’amour sans le faire
03/05/2006
Le parfum des couleurs
À l’école maternelle aujourd’hui, j’ai appris quelque chose. C’est l’automne et Nisrine arrive une feuille d’arbre à la main. Il la tend sous mon nez en me disant « Ça sent le jaune. »
Merci Nisrine pour le parfum des couleurs.
04/05/2006
La dicotomie est l’incision du dictionnaire (qui m’a permis de trouver la définition précédente).
05/05/2006
ou bien encore être absent ?
ou ne pas être un cadeau ?
06/05/2006
De l’expression naît l’expansion.
07/05/2006
Nous sommes tous des métazoaires.
08/05/2006
S’éloigner des cris durs
soignés dans l’écriture.
09/05/2006
L’amour oblatif réalise
l’acte ablatif de mes besoins.
10/05/2006
Surviennent dans ma vie de grands
changements dont je m’émerveille
comme le pliage de mes T-shirts.
11/05/2006
s’épousent et se confondent.
12/05/2006
le médecin m’ordonne
un remède de cheval !
13/05/2006
Où mènent la propension à l’oppression,
la dépression, la répression ?
Votons la suppression des surpressions,
votons la suspension des compressions.
Seulement des œufs coque.
Voyez-vous chat !
15/05/2006
Aligné sur ma lignée
et je dévie de ma vie.
Libéré de son béret,
l’inouï s’épanouit.
16/05/2006
Étant comme tout le monde,
je ne suis personne.
Tentant de me conformer,
je ne suis pas moi.
Si j’accepte d’être moi,
je serai quelqu’un.
17/05/2006
Explorateur et bâtisseur de Toi, voici tes outils :
Lumière, le regard de l’autre ;
Pince-monseigneur, une main amie pour ouvrir tes portes et fenêtres ;
Masse pour casser les murs, tes fragilités ;
Pelleteuse pour creuser les fondations, ta mémoire ;
Pierres pour bâtir, tes actes ;
Grue pour élever les pierres, ta parole...
18/05/2006
Pour exister, il suffit à la femme d’être
tandis que l’homme se croit obligé de faire.
20/05/2006
Plus grand est mon besoin d’elle,
plus je m’éloignerai à tire d’aile.
21/05/2006
22/05/2006
Dans la Galaxie
se trouve une Terre
et sa Figurine
23/05/2006
L’éternité que les religions nous promettent semble si stable, si figée qu’elle ne peut être la Vie, la vraie.
24/05/2006
25/05/2006
une grosse douzaine de centaines
de ces mots alignés, poétisés,
flottants, accrochés, au mât de misaine.
03/06/2006
Je change d’avis le plus souvent possible.
Ça prouve au moins que j’suis pas un imbécile.
04/06/2006
Nous jouons un jeu nouveau,
nourrissant et nous riant.
06/06/2006
pour avaler les couleuvres
que nous servent certaines langues de vipères.
08/06/2006
J’espère que les habitants du Paradis ont droit à des vacances organisées en Enfer afin qu’à leur retour, ils puissent continuer à supporter leur situation, voire l’apprécier pleinement.
09/06/2006
Sans faire l’ego-nomie de l’ego-logie,
chacun paiera son écot à l’ego tout court.
10/06/2006
Charmé par un film... Épatant !
Marcher sur une mine... Épattant !
11/06/2006
Je ne m’enfuirai pas dard-dard.
13/06/2006
un mec qui voit double.
14/06/2006
L’instant d’avant, l’instant présent, l’instant d’après
15/06/2006
Le plus grand de mes pas, très court il était,
il m’a fait rencontrer mes fragilités.
16/06/2006
17/06/2006
Dans leurs voitures hippomobiles,
prenant le temps de voyager,
ils étaient des hyper-mobiles.
Alors que nos automobiles,
on va les mettre en viager,
jolies carcasses immobiles.
On en fera des casseroles
à la pénurie de pétrole.
18/06/2006
Gaies les noces avec Ségolène !
19/06/2006
Sarkozy à la peine car sosie de Le Pen.
20/06/2006
Ce jour, à 20 heures et 6 minutes,
l’horloge digitale-calendrier affichait
20:06 20/06/2006
Prochain affichage remarquable :
dans un an, un mois et une minute.
21/06/2006
23/06/2006
du bon temps dans les arts premiers
sans le lézard de mon premier.
25/06/2006
Intoxiqué de tocs
habité d’habitudes
excité dé-cité
d’une ex-envie de vie
26/06/2006
En nous, Je se déplie.
Au jeu, Nous se plie.
27/06/2006
Non noué, le Nous vit.
Non jeté, le Je vit.
28/06/2006
manger de la vache enragée le jour
et de compter les moutons la nuit.
29/06/2006
Vivre une relaction
ouvre une relactive
entrée en séréternité
du désamour un antidocte
30/06/2006
D’accord si tu m’élies
ton amant pour la vie
et jamais ne me lies
02/07/2006
Ne pas s’attacher
pare la douleur
de se délier.
03/07/2006
De dénonciation
en énonciation,
sans sonner le clairon,
l’intérieur éclairons.
04/07/2006
alors je donne ma langue au chat...
Et que fait-on du bœuf ?
05/07/2006
Du spectacle de la Vie intermittents,
assurément nous le sommes tous autant.
Un peu spectatant, le plus possible actant.
06/07/2006
Certains meurent de vieillesse.
Pourrait-on mourir d’enfance ?
De ses abandons et manques.
08/07/2006
La numérotation vicésimale
a laissé imprimées de laides traces
énigmatiques pour un étranger.
Reprenons septante, octante et nonante
si doucement résonantes et sonnantes.
09/07/2006
et de ton système d’exploitation,
installe donc le dernière version.
Son nouveau nom “Pensée-Acte-Langage”.
10/07/2006
Des bleus en plus,
les Bleus ont le blues,
sans étoile de plus.
11/07/2006
J’aime les bleus
mais ni au corps ni au cœur
et encore moins à la tête.
12/07/2006
On n’y a vu que du bleu !
Allez, un petit coup d’rouge
pour revoir la vie en rose.
13/07/2006
Après l’excès de bleu, je prendrais volontiers
un journée au vert. À me rouler dans l’herbe,
un trèfle découvrir, bien sûr à quatre feuilles.
Nous sommes bien le 13, alors tous au grattage.
Si Chance m’ignorait, resterait le tirage...
d’un grand feu d’artifice. Ah ! Oh ! La belle bleue !
14/07/2006
Aujourd’hui, jour du blanc côtoyé de sang rouge
et du bleu d’espérance... En ordre bleu, blanc, rouge.
15/07/2006
Long comme un jour sans mot.
16/07/2006
Long comme un jour sans amour.
17/07/2006
Réinséré un repris de justice
Réinjecté un épris de justice
18/07/2006
Me sentant complet, j’irai toujours vers l’autre
mais sans rechercher à combler un vieux manque.
20/07/2006
Deux extrêmes violences,
la naissance et la mort,
délimitent la vie.
Du cours de cette vie,
je ne crois avoir tort,
bannissons la violence.
21/07/2006
Il faut une vie
pour guérir d’être né,
une vie entière
pour accueillir sa mort,
et combien de vies
pour apprendre la vie ?
22/07/2006
23/07/2006
Mis au monde puis mis à mal,
jamais mis en confiance, il mit les voiles.
Étonnez-vous qu’il fût misanthrope
jusqu’à finir mis en terre.