M’abandonnant dans le flux d’une vague,
sur sa crête je surfe et je divague.
Trop puissante pour moi, je replie bag...
age et reprend mes cliques et mes tiags.
Elle m’enroule, roule de ses bagues,
de ses colliers, de ses bracelets d’algues.
De son écume blanche, elle me drague,
éclatant et brillant, telle une dague.
D’écume étincelante, ses blancs tags,
joueuse avec les vents, elle les nargue.
Croisant une barque allant au vent largue,
elle s’amuse à lui faire une blague
en se précipitant dessus ses fargues.
Elle ne glisse plus vers la Madrague
offrir à ce doux corps sa minivague.
Elle se met en deux, c’est comme un gag,
qui se croisent et se mêlent en un zigzag.

Le soir venu s’apaisera la vague
ne me laissant à l’âme que du vague.